Historique
Né en 1991 suite au projet d'incinérateur, le Comité de Défense d'Andenne a cumulé les interventions depuis. Voici le résumé.
- Bien que le dossier ait plus d’un quart de siècle et soit donc peu connu de la jeune génération, il reste le fleuron de l’association et la référence par excellence de beaucoup de mouvements de protection de l’environnement. Il s’agit du projet d’incinérateur que les autorités communales voulaient imposer à la population à la fin du siècle passé.
Quelle a été la prouesse du Comité de Défense? En l'absence de toute structure et sans financement, le Comité a réussi à mobiliser des milliers de personnes en motivant des dizaines de volontaires de toutes les générations et de tous les partis politiques à faire du porte-à-porte pour faire signer la pétition, trouver des alliés (l’ensemble des médecins généralistes du Grand-Andenne et Greenpeace, entre autres), pratiquer l’humour et la créativité, être présent dans la presse parlée et écrite.
Le Collège, bourgmestre et échevins, nous a intenté un procès en diffamation que nous avons perdu en première instance, mais gagné en appel. Le Collège a été condamné à publier le jugement que toutes les andennaises et tous les andennais devraient connaître.
- A la même époque, le Comité s’est battu contre la venue des déchets bruxellois à la décharge d’Anton, site qui n’est d'ailleurs toujours pas entièrement assaini.
- Les Fonderies Lecomte polluaient toute la vallée mosane et constituaient un danger réel pour la santé des travailleurs. Le Comité de Défense a dénoncé cette situation. Heureusement, l’usine a finalement été vendue et les nouveaux propriétaires essaient de travailler, main dans la main, avec les riverains.
Avec la Ville et la direction de la Fonderie Fondatel Lecomte, le Comité se réunit deux fois par an pour examiner les problèmes et programmer les améliorations nécessaires.
- Un des combats majeurs a été le dossier Janus International que le Collège a promu au départ, avant de changer d'avis sous la pression publique. En date du 15 octobre 2018, le président Manfred Peters a écrit au bourgmestre Claude Eerdekens:
«Au début, le Comité de Défense d’Andenne se trouvait SEUL à lutter contre ce projet néfaste. En 2014 encore, les autorités niaient l’existence du dossier, alors que le projet se trouvait depuis belle lurette sur la table du Port Autonome de Namur. Rappelons aussi que dans une réunion de la CCATM, le Comité de Défense d’Andenne a été menacé d’un procès pour avoir dit ce qui est de notoriété publique: le secteur des déchets véhicule des capitaux considérables où les pots de vin semblent être fréquents.»
- Le Comité a joué un rôle primordial pour éviter la venue d’un dépôt pétrolier (Comfort Energy) en exprimant très clairement, à la clôture de l’enquête publique du 25 septembre 2018, les arguments contre ce projet: c’est laid, c’est dangereux, c’est une cible pour les terroristes, le charroi sera important, ce site engendrera du bruit, le risque de pollution de la Meuse existe, il y aura un impact négatif sur la valeur immobilière.
- A plusieurs reprises, le Comité de Défense est intervenu dans les problèmes de vitesse excessive et l’établissement des zones 30 dans les quartiers résidentiels. Malheureusement, la police ne contrôle guère le respect de ces limitations de vitesse.
- Dès 2021, le Comité s’est joint aux riverains pour dénoncer le projet d’extension de la carrière du Boltry (Carmeuse) au lieu-dit Haies Monet.
- En 2022, à la demande des riverains, le Comité est intervenu au niveau des pannes électriques à répétition à Seilles (Rue des Houillères et Rue des Carriers).
- Fin mai 2024, le Comité a transmis au Service de l’Urbanisme ses remarques critiques concernant le SOL ANTON. Elles appuieront les interpellations beaucoup plus complètes d’autres personnes ou associations, notamment l’asbl Touche Pas à Ma Campagne.
- Depuis un quart de siècle, le Comité réclame une autre politique de la mobilité, notamment pour l’accès a l’autoroute. En mai 2024 un sondage a été réalisé auprès des navetteurs qui perdent des centaines d’heures par an à cause des bouchons.
- Dès 2000, adhésion à Inter-Environnement Wallonie qui deviendra ultérieurement CANOPEA. Le Comité de Défense y partage ses expériences avec les autres membres de ce vaste réseau depuis 2002.